Cet article specialise liste les grands themes romantiques en Art et litterature

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Voir via Wikisource : Grands themes romantiques.

Sommaire

L’amour

L’amour romantique ne se reduit pas au cliche habituel. Il existe incontestablement une idealisation de l’amour : « La reduction de l’univers a votre seul etre, la dilatation d’un seul etre jusqu’a Dieu, voila l’amour » (Hugo, Les Miserables). Cet amour passionnel s’oppose au mariage qui n’est qu’un arrangement froid et reflechi excluant d’emblee l’exaltation des sentiments.

Neanmoins, l’amour romantique reste loin de devenir idyllique : la violence de la passion est aussi la violence du desir ; l’acte charnel est des fois decrit comme votre viol ou comme un accouplement de deux etres en rut. Notre heros romantique te prend ainsi parfois avec surprise celle que celui-ci desire, mais sans premeditation :

« Elle etait si belle, a demi-vetue et dans applications de relation pour iphone un etat d’extreme passion, que Fabrice ne put resister a votre mouvement limite involontaire. Aucune resistance ne fut opposee. » (Stendhal, La Chartreuse de Parme, II, XXV).

Les appetits du corps paraissent parfois evoques crument, comme la description de l’orgasme d’Hassan au sein des Premieres poesies de Musset.

L’amour romantique reste ainsi absolu et excessif comme celui de Givevra pour Luigi dans La Vendetta d’Honore de Balzac : J’ai jeune fille comprit qu’un veritable amour pouvait seul dedaigner ces jours-ci les protestations vulgaires. L’expression calme et consciencieuse des sentiments de Luigi annoncait en quelque sorte leur force et un duree [ 1 ] .

Cela subvertit la morale avec sa brutalite, ainsi, suscite des jalousies fatales par son inconstance ; source de souffrance et de jouissance violentes, il foudroie et tue parfois par un commentaire, tel Rosette, dans On ne badine nullement avec l’amour, qui tombe morte quand celui qui lui demande sa main avoue qu’il en aime une autre. L’amour est concernant le romantisme la seule fatalite invincible : il ne fait qu’un avec l’elan vital dans le bonheur, mais se metamorphose, au malheur, en passion desesperee, avec le lot de crime s abominables, de meurtres, de trahisons, de suicides, de destruction d’une personne aimee.

Notre mort

Au drame romantique, l’amour et la mort paraissent lies. Les histoires d’amour finissent le moins rarement avec un suicide passionel, comme dans “Hernani” et “Ruy Blas” de V. Hugo ou bien “Romeo et Juliette”. Pour l’etre romantique, la fond reste un moyen de se debarrasser de l’ensemble de ses ennuis. C’est l’eventualite au sein des histoires passionelles ou l’amour est impossible.

Mal du siecle et melancolie

Le romantisme exprime un profond malaise des hommes victimes tout d’un monde economique ou il devient impossible de vivre dignement. Musset denonce ainsi le materialisme bourgeois. Les progres intellectuels apportes par nos Lumieres s’accompagnent Dans les faits tout d’un vide spirituel, tout d’un ennui profond qui pousse au suicide ou a sa demence (cf. Rolla de Musset) :

« L’hypocrisie est morte ; on ne croit plus a toutes les pretres

Mais la vertu se meurt, on ne croit plus a Dieu. »

Le malaise romantique reste cependant d’une certaine beaute et il apporte un certain plaisir :

« J’ai melancolie reste votre crepuscule. La souffrance s’y fond dans une sombre joie. La melancolie, c’est le bonheur de devenir triste. » (Hugo, Mes Travailleurs d’une mer, III, II, I)

Quant a la femme, elle reste un signe distinctif qui renforce le pouvoir de seduction et exprime pleinement la feminite :

« Les femmes a taille plate paraissent devouees, pleines de finesses, enclines a la melancolie : elles seront plus jeunes filles que les autres. » (Balzac, Notre Lys dans sa vallee)

Mais avec dessus bien, la melancolie reste le signe distinctif de l’artiste : c’est deja le spleen (cf. prochainement Baudelaire) sans cause precise, etat morbide ou l’on ne se supporte plus, ou J’ai solitude reste 1 enfer, ou la conscience du temps qui marche et le malheur de l’homme, la cruaute en nature accablent l’esprit, ainsi, lui inspirent des tentations de revoltes politiques ou de suicide, a moins qu’il ne sombre dans la folie. Ce mal reste le mal de l’homme, sa condition, ainsi, cette experience d’la douleur est inseparable de la vie et de son apprentissage ; c’est une fatalite que l’on doit expier, 1 chatiment dont individu est la realisation.

Divers romantiques, dont le philosophe danois Kierkegaard etablissent ainsi une distinction entre le bonheur et le plaisir. Ces 2 principes, confondus depuis l’antiquite, ou le bonheur est considere comme le maximum mathematique de plaisir, seront differencies via le romantique, qui ne trouve jamais son plaisir dans le ravissement, bien au contraire. Comme on le voit chez Stendhal, le heros romantique s’ennuie en plaisirs, au milieu des femmes, du luxe, des jeux. Pour lui, seul l’inaccessible a d’la valeur, ainsi, c’est pourquoi il ne degote le grand bonheur qu’en l’absence de bonheur : Tophe Sorel, tel Fabrice Del Dongo, ne est enfin content qu’en prison, l’un condamne a mort et l’autre amoureux de la jeune fille qu’il apercoit de loin sans aucun espoir de pouvoir jamais l’atteindre. Ainsi, le romantisme s’oppose bien a la raison : le romantique est un heros deraisonnable, lucide qui plus est mais qui s’y complait, car il y ne degote de beaute que dans l’absurde, dans ce qui le depasse.

Revolte et societe

La melancolie romantique traduit un malaise de l’individu qui ne parvient pas a vivre dans la societe. J’ai sensibilite romantique se revolte contre 1 systeme politique qui aneantit l’artiste en se consacrant a J’ai gloire d’une nation. C’est la revolte par degout, degout de l’avidite bourgeoise, en societe moderne, degout pour votre present qui n’a plus de passe ni encore d’avenir, a la fois plein de semblants de ruines et d’espoirs incertains : « on ne sait, a chaque pas que l’on fait, si l’on marche via une semence ou dans votre debris. » (Musset, Confessions).

Dans une telle revolte, le romantisme se radicalise parfois en un individualisme hostile et negateur qui s’exprime avec des cris rageurs :

Malheur aux nouveau-nes ! Malheur au coin d’une terre ou germe J’ai semence, Ou tombe la sueur de deux bras decharnes ! Maudits soient les liens du sang ainsi que le quotidien ! Maudite la famille et la societe ! (Musset, Premieres poesies)

Cette revolte conduit a une morale hedoniste, sentimentale, avec laquelle l’individu se replie sur les plaisirs du c?ur. Elle devient la substance meme de la vie, au point de ne point laisser d’autre alternative que Notre revolte ou la mort. Cet esprit de negation degote le incarnation la plus expressive dans la figure de Satan (Hugo), le revolte supreme, et de Mephistopheles (Goethe) l’atmosphi?re qui toujours nie. Vautrin (Balzac) qui lance votre defi a l’ordre etabli se dit « mechant tel le diable ». Notre tentation d’une chute, de la revolte absolue incarnee via Satan, fascine l’ame romantique : reaction naturelle d’une creature contre son createur, contre votre « ogre appele Dieu » (Petrus Borel), qui se voit des fois repousse au profit d’la priere (Hugo) :

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